Sans s'être fait une spécialité exclusive de peintre animalier, Roger Aliquot admirait la nature et par conséquent les animaux et leur diversité. C'est pourquoi on en trouve un nombre non négligeable dans sa production. Parmi eux, réservons un sort particulier à la toile qui représente la chienne Mirka et celle qui représente une chatte noire, toutes deux animaux familiers du peintre. |
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Le Chat, peint en 1958, est bien le portrait de la chatte qu'hébergeait Roger Aliquot, mais cela pourrait être n'importe quel autre chat noir. Il se dirige vers la gauche, représenté dans une pose " à l'égyptienne " inversée, la tête de face et le corps de profil, avec un bout de queue un peu contrarié de ne pouvoir s'éployer hors du format. Cela pourrait être n'importe quel chat avec son indépendance, son quant à soi. Roger Aliquot n'a pas peint un portrait, ni une caricature mais plutôt une sorte de chat générique. Le sujet à lui seul est en même temps une provocation à l'égard de ceux qui croient au mauvais présage que représente un chat noir qui passe devant eux. Une provocation humoristique que renforce le traitement du carrelage en losanges, les yeux en amande et les moustaches griffées à même la couche de peinture. Cette façon originale de traiter l'art animalier, Roger Aliquot y aura fréquemment recours comme en témoignent Le Coq (1952), Les Flamants roses (1959), ou Les Panthères noires (1977), |
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D'une tout autre facture est la toile représentant la chienne Mirka en 1960. Il s'agit d'une étude à l'huile qui confine au portrait. Car, cette fois, ce n'est pas n'importe quel berger malinois, c'est réellement ce chien-là, avec sa fourrure, son regard et sa sérénité. Roger Aliquot l'avait d'ailleurs fait poser dans son atelier et il avait tenu la pose même si l'animal n'appréciait l'exercice que modérément à cause des vapeurs d'essence de térébenthine. |