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38
ans séparent
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Le premier, classique, témoigne de la maîtrise acquise au cours de sa formation de lithographe. Le temps de l'école Estienne n'est pas si lointain : précision des traits, exactitude dans le modelé, l'ombrage, le jeu des tissus. Des stries méticuleuses dessinent la barbe et la moustache. |
Dans le portrait de Mlle Splingart en 1979, l'expérience est passée par là, les touches sont toujours aussi précises et exactes mais elles se font elliptiques et suggestives. |
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Certes le medium est différent, on ne dessine pas de la même façon au crayon et au fusain. Mais cela n'explique pas tout. |
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Dans le premier, on sent la volonté de témoigner d'un état : celui de prisonnier avec ses conditions de vie, ce curieux turban qui cache peut-être une blessure. La posture de trois-quarts face et le regard, légèrement de biais, trahissent inquiétude, perplexité ou ennui. |
Le second portrait traduit davantage la personnalité d'une fille jeune au regard franc. Les traits charbonneux parviennent par l'application habile de la poussière noire à suggérer le volume, le dessin des traits de la jeune fille, la coupe de cheveux et l'eau du regard. |
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Mais écoutons plutôt ce que Roger Aliquot dit lui-même de l'art du portrait dans l'interview qu'il avait consacré à la revue Lumières sur la mine en 1957 à l'occasion de l'exposition "Cent dessins" à Hénin-Liétard. Question : " J'ai entendu dire que le
portrait était la chose la plus difficile ! Quel est votre
point de vue ? " Question : " Quand vous faites un
portrait, comment vous y prenez-vous pour rendre l'expression
d'un regard ? " |
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Au cours de sa carrière, Roger Aliquot laisse une galerie de portraits dessinés confondante qui renouvelle l'exercice de style en vogue au XIXe siècle et au début du XXe siècle : simples croquis, dessins préparatoires, portraits peints. Galerie que nous complèterons au fil des informations qui nous seront communiquées. |
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