Le Coq de combat (1) - 1954
Le Coq de combat (1) - 1954
Encre de chine sur papier

Le Coq de combat (2) - 1954
Le Coq de combat (2) - 1954
Encre de chine sur papier

Admiratif de la nature, Roger Aliquot a pu, par exemple, admirer les coqs de combat et en donner des représentations graphiques qui témoignent de la combativité que leurs formes suggèrent. Cette admiration n'allait cependant pas jusqu'à assister à ces combats dont le spectacle le menait au bord du malaise.

Le Toreador - 1954
Le Toreador - 1954
Huile

Ce tableau a été peint en 1954. À cette époque, Roger Aliquot n'avait jamais assisté à une corrida et n'en connaissait que les images véhiculées par la presse et les représentations que des peintres comme Goya et Picasso avaient pu en donner. Dans ce sujet, tout théorique en somme, ce qui attirait Roger Aliquot c'était la puissance évocatrice des animaux, et ici plus précisément le face à face entre la volonté et le courage de l'homme, vertical, qui manie la cape face au taureau, et la charge horizontale de l'animal. Le toreador esquive cette attaque d'un geste élégant, l'ensemble, hiératique, ressemblant à un " arrêt sur image ".

À l'été 1965, Roger Aliquot assistera pour la première fois à une corrida qui lui fera regretter d'avoir jamais peint ce tableau. Cette corrida, plus exactement cette " novillada " opposait, dans les arènes de Grenade, six jeunes taureaux à de jeunes toreros n'ayant pas encore reçu l'" alternative " (novilleros). Ce spectacle le bouleversa à tel point qu'il sortit dès le milieu du deuxième combat. Il est vrai que l'on était loin de la grâce suggérée par le tableau de 1954 et que le spectacle s'apparentait davantage à une boucherie gratuite.


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